1/ PRESENTATION
Jean-Marie Martin à Auschwitz-Birkenau en 1997
Ceux qui oublient le passé
sont condamnés à le revivre George Santayana
Cette phrase accueille les visiteurs au Muzeum d’Auschwitz. Elle a motivé aussi la naissance de ce livre. Alors que je n’avais pas cherché particulièrement à connaître la SHOAH, c’est elle qui s’imposa à moi lors d’une visite à Auschwitz en 1991. Elle me saisit, s’imposa à moi, s’engouffra dans ma vie pour y ancrer une œuvre de prise de conscience, de remise en question. Après maints voyages dans le camp, réalisés les années suivantes, je perçois que les victimes de cette barbarie sont capables de transformer peu à peu les hommes qui savent écouter leurs cris. Et c’est un moyen de leur rendre hommage en donnant un sens positif au scandale de leur mort.
Ce récit humaniste, qui se passe en grande partie à Auschwitz-Birkenau, met en scène des personnages fictifs qui évoluent dans une histoire à suspens inventée. Mais ce récit prend sa source dans des circonstances malheureusement bien réelles et historiques, et il veut faire oeuvre de Mémoire et de Catharsis. Ce récit fait le pari que le coeur de l’homme le plus enlisé dans le mal possède en lui des braises capables d’attiser le Bien.
De Birkenau, en Pologne, au pays de Gex, en France, de 1944 à 1991, le récit transporte le lecteur, à travers le parcours des personnages, à la confrontation entre l’homme et les forces qui régissent ses actes. Tous les personnages nous présentent une facette de nous-mêmes, et nous renvoient, par un jeu de miroir, la question fondamentale du choix toujours possible entre le bien et le mal.
À mon ami Gilles SALA,
ficelé sur son fauteuil électrique.
Il m’a inspiré le personnage de Samuel
Avertissement
Pardon à mes frères et sœurs Juifs
pour les propos haineux et les insultes antisémites inqualifiables
que je mets dans la bouche des SS pour la véracité du récit.